Auteur :Jean Van Hamme & Rosinski Titre : Western Éditeur :Le Lombard Collection : Signé 1ère édition : 2001 Nombre de pages : 87 Lu : janvier 2010
Ce qu’en dit l’éditeur :
Fort Laramie, 1868. Ambrosius Van Deer, riche éleveur de bétail, s'apprête à revoir son jeune neveu, Eddie, enlevé dix ans plus tôt par une tribu Sioux. Mais Van Deer n'a qu'un seul but : tuer Eddie. Et, du même coup, faire de sa fille Cathy sa seule héritière. Évidemment, rien ne marche comme prévu. Van Deer perd la vie. Eddie, lui, perd un bras. Et se lance dans une vie d'errance. Jusqu'au jour où le hasard le conduit au ranch de Cathy. Le hasard, ou plutôt le destin. Un sacré tireur de ficelles, celui-là. Eddie n'est sûrement pas de taille à se mesurer à lui…
Ce que j’en dis :
Encore un titre sur L'Amérique des pionniers revisitée par Van Hamme et Rosinski. Ils nous racontent l'histoire d'un jeune garçon et son parcours entre Kansas et Wyoming, dans cet ouest de bruit et de fureur. Avec un bon scénario et grâce au dessin de Rosinski, l'histoire fait mouche. Nous suivons avec beaucoup de plaisir le parcours d'Eddie, et, en suivant son histoire, nous découvrons la vie quotidienne à cette époque, sa dureté, et aussi le peu de valeur de la vie humaine dans ce Far-West bien loin des westerns de notre enfance.
Des pionniers dans l'Oklahoma en 1893 Trikosko/Library of Congress
Auteur :Sheridan, Peter Titre :La guerre des légumes Traduit de :l'anglais (Irlande)parSylvie Schneiter Éditeur : Lattès 1ère édition : août 2006 Nombre de pages : 405 Édition de poche : livre de poche, avril 2008 Lu : 5 août 2008
Ce qu’en dit l’éditeur : Un dimanche soir, la paix et la sérénité du couvent Le Bon Berger à Dublin sont troublées par l'arrivée d'une femme tatouée et pesant près de 120 kilos, Philo. Celle-ci, qui a fui le domicile conjugal, réussit à se faire accepter par les religieuses et va montrer qu'elle a beaucoup d'amour à donner. Cependant, un secret la hante depuis des années.
Ce que j’en dis : Un soir, Philo se présente à la porte d'un couvent à Dublin, elle demande à être hébergée car elle est seule et sans logement. Mais elle a un peu transformé la réalité, en fait elle vient de quitter son mari et ses cinq enfants, elle ne veut plus de cette vie avec un homme qui la bat et dépense tout l'argent en alcool, elle a l'impression, justifiée, de reproduire la vie de ses parents, jusque dans les kilos qu'elle accumule comme sa mère.Pourtant cette histoire n'est nullement larmoyante car Philo est une femme pleine d'énergie et de joie de vivre, elle évite de s'apitoyer sur son sort. Dans ce couvent qui l'accepte elle va se lier d'amitié avec Sœur Rosaleen, ensemble elles prendront en charge tout un groupe de retraités, ceux qui faisaient vivre ce quartier populaire de Dublin , celui des docks aujourd'hui presque abandonnés. Et puis il y a la famille de Philo, un mari qu'elle a aimé, et aime peut être encore, de jeunes enfants qui ont besoin d'elle et des aînés qui vont entrer dans une vie d'adulte; elle reste une mère aimante même si elle les a quittés. Cependant cette femme a ses propres blessures, plus anciennes, qui menacent de remonter à la surface, et il lui faudra sans doute en affronter le souvenir un jour. Sur des sujets graves ce livre est un bonheur car il est porté par l'énergie et la profonde humanité de Philo.
Auteur :Christopher Priest Titre : Les Extrêmes Traduit de : l'anglais par Thomas Bauduret Éditeur : Gallimard Collection : Folio SF Nombre de pages : 487 Édition de poche : septembre 2004 Lu : décembre 2009
Ce qu’en dit l’éditeur :
Teresa Simons, jeune enquêtrice du FBI, a suivi la formation aux sessions ExEx - aussi appelées les " extrêmes " -, ces mondes virtuels violents et ultra-réalistes reconstituant à la perfection des situations de crise ayant réellement existé afin de former les nouveaux agents. Mais depuis qu'Andy, son mari, est mort dans une intervention qui a mal tourné, Teresa ne parvient plus à s'extraire de la virtualité et s'enfonce peu à peu dans ses souvenirs. Elle décide de se rendre à Bulverton, dans le sud de l'Angleterre, où le jour de la mort de son mari eut lieu un terrible massacre. C'est là, au sein d'une petite communauté traumatisée, que Teresa va découvrir ce qu'impliquent réellement les " extrêmes "... Où se trouve la réalité ? dans l'épreuve d'un carnage traumatisant dans lequel meurt l'être aimé ? dans le souvenir de cette épreuve, qui revient sans cesse vous hanter ? dans un monde virtuel qui vous permet de revivre encore et encore la même scène... plus ou moins révisée ? Nos souvenirs ne sont-ils pas, eux aussi, une réécriture de nos expériences ?
Ce que j’en dis :
Après un début prometteur, je dois dire que j'ai eu un peu de mal à terminer ce roman. Je ne suis pas une grande lectrice de SF, Fantasy et autres uchronies, peut-être est-ce la raison de mon manque d'enthousiasme. Malgré tout je dois reconnaître que c'est une histoire que je n'oublierai pas...
Auteur :Manotti, Dominique Titre :Lorraine connection Éditeur : Rivages Collection : Rivages-noir Nombre de pages : 259 Édition de poche : mars 2008 Lu : 30 juillet 2008
Ce qu’en dit l’éditeur :
L'usine Daewoo à Pondange est la seule source d'emploi dans cette partie de la Lorraine autrefois prospère. Malgré des conditions de travail difficiles, chacun s'accroche à son poste. Jusqu'au jour où un accident provoque la révolte des salariés qui se mettent en grève. Au-delà de ce conflit, de sombres enjeux politico-économiques régionaux et nationaux sont mis au jour.
Ce que j’en dis :
Le titre donne le ton, dès le début, nous plongeons au cœur d'une usine, d'une chaîne et de son quotidien avec son lot de violence et la peur de l'accident. Et puis, passage du côté de la direction, Daewoo, Thomson et Alcatel sont alors au centre de l'histoire avec les conflits de pouvoir et les immenses enjeux financiers. Le roman alterne plusieurs regards et, même si on n'a aucun doute sur les sympathies de l'auteure, elle nous amène à une compréhension des tenants et des aboutissants de ce type d'affaire . Plus que par l'écriture, ce roman vaut pour le message qu'il véhicule. Avant d'être un roman policier, c'est un roman social, financier et politique qui nuance notre regard sur l'actualité. Car même si l'on n'est pas spécialement naïf, les manipulations dénoncées par cette histoire font froid dans le dos. Une auteure à lire de toute urgence !
Auteur : Christophe Chabouté Titre : Terre Neuvas Éditeur : Vents d'Ouest 1ère édition : septembre 2009 Nombre de pages : 120 Lu : janvier 2010
Ce qu’en dit l’éditeur :
Chaque année des milliers de pêcheurs de morues partaient en direction de Terre-Neuve, vers des mers froides et dangereuses. Durant ces longues campagnes qui pouvaient durer six à neuf mois, la maladie, les blessures, les noyades, l'hygiène déplorable, la saleté repoussante, la violence et l'alcoolisme étaient le lot quotidien de ces pêcheurs que l'on surnommait aussi les forçats de la mer . 3 avril 1913, après avoir navigué pendant trente-sept jours, la goélette la Marie-Jeanne et ses 28 hommes d'équipage arrivent enfin au large de Terre-Neuve... mais les poissons ne donnent pas. L'absence de bancs de morues présage une mauvaise pêche et un maigre salaire... Les tensions montent. L'ambiance à bord s'échauffe... Quand un matin, on découvre le corps inerte du second dans sa couchette, un couteau planté dans le dos... Autour du manche, un petit ruban de soie... Chabouté nous immerge avec brio dans les conditions de vie extrêmes de ces marins du début du XXe siècle et signe un thriller captivant et inquiétant.
Ce que j’en dis :
Un titre de Chabouté n'est jamais décevant ! Celui là ne fait pas exception. Tout au long des 120 pages du récit nous suivons une campagne de pêche qui part vers Terre-Neuve en mars 1913. Avec une économie de mots qui est habituelle chez lui, mais grâce à son dessin fluide, en noir et blanc, il sait parfaitement faire passer les émotions. Nous entrons dans l'histoire très vite pour suivre ces hommes à la vie âpre et difficile dans ce milieu hostile . Un meurtre va cristalliser les passions et rouvrir des blessures que chacun avait voulu oublier. Une réussite !
Auteur :Michel Tremblay Titre :La Traversée du continent Éditeur : Actes Sud Nombre de pages : 279 Lu : janvier 2010
Ce qu’en dit l’éditeur :
En 1913, à Sainte-Maria-de-Saskatchewan, Rhéauna apprend de sa grand-mère que sa mère souhaite l'avoir près d'elle à Montréal. Il lui faudra quitter cette famille d'adoption où, en compagnie de ses sœurs Béa et Alice, elle grandit entourée d'amour, au milieu d'infinis champs de maïs. En trois jours et trois rêves, elle va traverser le continent et rencontrer des personnages aux ailes felliniennes. A son arrivée à Montréal, une des pages les plus importantes de sa jeune vie aura été tournée : Nana n'ira plus entendre pousser le maïs clans la nuit en craignant l'œil du Grand Manitou. Ce qui l'attend, au-delà du bonheur fragile de retrouver sa mère, n'a pas encore de nom en elle.
Ce que j’en dis :
Bon, c'est vrai, je garde une préférence pour Un ange cornu avec des ailes de tôle, mais cette Traversée du continent réjouira tous les inconditionnels de Michel Tremblay. Et c'est finalement un bon titre pour le découvrir, puisque nous y faisons connaissance avec Nana qui est encore une petite fille. Elle va quitter à regret ses grands-parents et ses soeurs pour rejoindre sa mère à Montréal.Voyage au travers d'un continent et d'une famille, puisqu'à chaque arrêt elle rencontre des membres de cette famille. Nana est une petite fille intelligente qui comprend, mais aussi devine ou ressent les choses. Et quel plaisir de découvrir une part de l'enfance de La Grosse dame d'à côté, la mère de Michel Tremblay.
Biographie de l'auteur
Auteur d'une soixantaine de romans, de récits et de pièces de théâtre, jouées à travers le monde, Michel Tremblay poursuit une œuvre unique et fourmillante qui compte déjà des centaines de personnages attachants, tous plus vrais que nature.
Auteur :Minard, Céline Titre :Bastard Battle Éditeur : Léo Scheer 1ère édition : août 2008 Nombre de pages : 103 Genre :Les 7 samouraïs revisités Lu : août 2008
Ce que j’en dis :
Publié un an après le très remarqué Le dernier monde, ce Bastard Battle est un court récit fort surprenant. Tout d'abord le texte est écrit dans un langue faite pour rappeler celle de l'époque du récit, le XVe siècle. Ceci dit, rassurez-vous, malgré le vocabulaire, l'orthographe et les tournures de phrases, l'ensemble reste très accessible à un lecteur du XXIe siècle, d'autant que c'est un très court roman. Nous sommes en 1437, le narrateur,Denysot-le-clerc dit le Hachis et Spencer five,est un clerc qui a rejoint la troupe du Bastard de Bourbon à Chaumont, un groupe d'écorcheurs qui pille et écume les villes et les campagnes. Autant vous dire que son regard n'est pas le nôtre, il envisage tous ses actes de pillage, de torture et de massacre avec un oeil froid et distancié. Sa philosophie : il faut survivre dans un monde hostile, et pour cela il vaut mieux être du côté des oppresseurs que des victimes, il faut dire que le sort réservé aux victimes fait parfois frémir... Mais Le Bastard va vite laisser la vedette à un groupe d'hommes et de femmes -dont notre clerc- aux talents divers et variés; ces sept personnages deviennent les héros qui peuvent sauver la ville de Chaumont des troupes de pillards. Comme en leur temps et leur époque Les 7 samouraïs, puis Les 7 mercenaires, nos 7 personnages vont s'unir pour défendre la veuve et l'orphelin en une période troublée ou il ne faisait pas bon vivre pour les plus faibles. Un texte original et étonnant de la rentrée 2008, une auteure à suivre.
Auteur :Matthieu Blanchin & Christian Perrissin Titre : Martha Jane Cannary T 2 Éditeur : Futuropolis 1ère édition : octobre 2009 Nombre de pages :128 Lu : Décembre 2009
Ce qu’en dit l’éditeur : Après un premier tome primé à St Malo et à Angoulême, Blanchin et Perrissin reviennent avec la suite tant attendue de la biographie de celle que l'on appelait Calamity Jane. Nous avions laissé Martha Jane Canary au printemps de 1869, après l'attaque des indiens à Goose Creek, là où le capitaine Egon la baptisa «Calamity Jane». A la fin de l'hiver 1874, Martha Jane vit dans un ranch à la lisière des Badlands. Sa fille Janey, née en septembre 1873, a quelques semaines quand elles échouent ici. Martha Jane ne se montre pas vraiment une très bonne mère, laissant la femme du fermier s'occuper de sa fille tandis qu'elle s'occupe des travaux de la ferme. Elle finit par avouer qui est le père de l'enfant, le célèbre Wild Bill Hickok...
Ce que j’en dis : Nous avions quitté Jane en 1869, nous la retrouvons un an plus tard dans un ranch avec une petite fille. La maternité n'a rien d'évident pour elle, elle se sent incapable d'élever un enfant, elle finira cependant par prendre conscience qu'elle aime cette petite fille et qu'elle peut s'en occuper. Pourtant, l'appel de la route et de l'aventure va la pousser vers de nouveaux cieux. Comme dans le premier tome, Blanchin et Perrissin nous offrent une reconstitution minutieuse de l'ouest américain de cette fin du XIXe siècle. S'appuyant sur les lettres de Calamity Jane à sa fille et sur d'autres écrits, notamment pour évoquer la figure de Custer et les guerres indiennes, ils nous offrent la reconstitution d'une époque loin des clichés du far-west.
Au cours de ce tome deux, Jane arrive à Deadwood, la ville de la série télé. La BD est assez proche de l'univers télévisuel, en moins noir peut-être...
Auteur :Nuala O’Faolain Titre :Best love Rosie Traduit de :l'anglais (Irlande)parJudith Roze Éditeur : Sabine Wespieser 1ère édition : 25 août 2008 Nombre de pages : 600 Genre :Hymne à la vie Lu : janvier 2009
Ce que j’en dis : Un livre troublant, émouvant, drôle et triste. Un livre qu’on n’oublie pas, comme Rosie son personnage central. Rosie a 55 ans, elle a choisi une vie d’errance dans des postes forts divers, un peu partout dans le monde. Elle a préféré vivre et aimer sans attache et sans enfant, avec des relations amoureuses qu’elle n’a jamais laissé devenir routinières. Mais, à la fin de l’un de ses contrats, elle décide de rentrer chez elle, à Dublin en Irlande, pour rejoindre sa tante Min qui l’a élevée. Min était très jeune, 15 ans, quand elle s’est occupée de cette enfant au décès de sa mère. Le père de Rosie, lui aussi malade, décédera quelques années plus tard. Notre narratrice rentre donc à Dublin auprès de Min, seule, silencieuse petite femme qui trompe sa déprime au pub chaque soir. Rosie, quant à elle retrouve une ville qu’elle a quitté il y a longtemps, et ceux qui furent ses amis ici. Tess, célibataire comme elle, Peg qui s’occupe d’un père grincheux. … Elle renoue des liens avec un ami d’enfance parti aux États-Unis. Cela lui donnera l’occasion d’un voyage outre Atlantique qui conduira nos deux femmes bien loin de leur quotidien. Ce livre est à la fois une interrogation sur le temps qui passe, sur les choix de vie, sur l’amour, le désir, les non dits… sur la place de chacun dans le monde et dans la vie, sur l’équilibre à trouver, l’harmonie et l’espoir. Un texte d’autant plus vibrant et fort que c’est le dernier écrit par Nuala O’Faolin, et c' est un texte d’espoir. On ressent facilement une empathie pour cette femme étonnante, agaçante, mais tellement attachante et vivante. Car, malgré son corps vieillissant, elle reste une femme animée des mêmes passions qu’à 20 ans.
Je commece l'année avec une liste, celle de mes préférences en 2009. Des livres drôles, des livres graves, de l'humour, de la légerté, de la noirceur... il y en a pour tous les moments de notre vie . C'est à l'image de la diversité que j'aime !
Bienvenue sur le bloc-notes.
Vous y trouverez mes avis de lectrice, je reprends "en douceur" mes notes de lecture.
Et je vais essayer de publier des articles sur mes lectures pendant ma "pause blog", mais comme je souhaite les avoir à peu près dans l'ordre de lecture, ils vont apparaître progressivement entre
mai 2008 et septembre 2009. Bonne visite à tous !